Cette année, je n’irai qu’à un seul concert, contrairement aux années passées, juste un problème d’emploi du temps, je le regrette. Ce sera dans la petite salle de Noisiel, Salle Jean Cocteau. C’est un endroit que j’aime beaucoup, j’y ai organisé des concerts il y a plus de trente ans, quand j’habitais juste à côté, et j’y ai souvent fait des photographies.
J’ai évidemment pris mon appareil photo, un 135mm, un 50mm que je n’utiliserai pas, un 18mm. Souvent, je me place dans les coulisses, les pendants me permettant de me cacher du public et d’avoir une vue particulière sur le spectacle. Mais là, trop d’encombrement, impossible de passer de jardin à cour ou l’inverse sans sortir, descendre de scène, traverser la salle et remonter ! Je choisis de rester dans la salle, assis. Une erreur photographique, je suis pris par la musique et le spectacle, je photographierai fort peu, deux angles différents. C’est quelques fois bien d’aller au concert pour ne faire qu’écouter, ou presque !
Et puis, les nouveaux projecteurs, en led, sont une plaie pour la photographie ! Je n’aime pas cette lumière blafarde, malgré le beau travail du régisseur (fort sympathique) :
« Je peux rester en coulisses ? – Pas de problème, fais juste attention aux câbles, ne trébuche pas ! ». Simple, accueillant, merci. Éclairage essentiellement zénital, avec un effet « yeux de panda » sur les musiciens et musiciennes ! Les sourcils font de l’ombre sur les yeux, difficile d’arrêter le concert pour leur demander de remonter le menton !
Mais, l’important, c’est le concert ! Magnifique festival présidé par mon copain Didier Jalquin, un hyperactif de la musique, un forcené de la relation sociale, du contact à l’autre, du passage et de la transmission des passions. Le directeur artistique, c’est Fred Borey. Si vous ne le connaissez pas comme musicien, allez écouter cela : Fred Borey
Excellent saxophoniste, j’adore le son de son instrument, et son style ! J’avais photographié son big band, beau moment de partage. Et puis, l’idée géniale de faire jouer professionnels de la musique et jeunes musiciens prometteurs, leur donner les premiers émois musicaux, les faire se sentir un peu grands…
J’oubliais le principal, Leïla Duclos, superbe voix, personne adorable qui s’est mise au service des musiciens qui jouaient avec elle, les rassurant d’un regard, d’une parole… « prends un solo,… mais si, tu vas y arriver ! ». C’est ça le jazz, ce que j’ai très peu trouvé dans la musique ancienne, dans la musique classique, le sens du partage et de l’encouragement.
J’y serai encore l’an prochain.